André Brahic est un astrophysicien français né le à Paris et mort le dans la même ville.
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André Brahic
André Brahic à l'auditorium de l'établissement de Cannes de Thales Alenia Space, lors de la présentation des premiers résultats des missions Herschel et Planck, le .
Biographie
Naissance
Paris12e
Décès
(à 73 ans) Paris13e
Nom de naissance
André Fernand Brahic
Nationalité
Française
Formation
Lycée Voltaire Faculté des sciences de Paris (doctorat) Université Paris-Diderot
Activités
Astrophysicien, professeur d'université
Autres informations
A travaillé pour
Université Paris-Diderot (à partir de ) Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives
Il est connu du grand public pour ses activités de médiation scientifique et pour avoir décrit la complexité des anneaux de Neptune, en nommant «Liberté, Égalité, Fraternité» trois des quatre arcs composant le dernier, l'anneau Adams.
Biographie
Jeunesse
André Fernand Brahic[1],[2] naît le dans le 12earrondissement de Paris. Il est le fils unique[3] d'un modeste couple originaire du village du Petit-Brahic à Banne, en Ardèche. Ses ancêtres, mineurs, sont, pour beaucoup, morts jeunes de la silicose. Son père a vite quitté la mine pour devenir cheminot[4].
Formation
Après ses études secondaires au lycée Voltaire, à Paris, André Brahic passe une licence de mathématiques au cours de laquelle il choisit l'option astronomie dont les cours sont dispensés par Evry Schatzman, car «le mot sonnait comme quelque chose de fascinant et d'amusant»[4]. Sa thèse de 3ecycle à l'université de Paris VII, sous la direction de Michel Hénon, porte sur le rôle, dans la formation des galaxies, des ondes de choc compressives lors des collisions de nuages de gaz et poussières. Son modèle numérique développé à cette occasion amène à une meilleure compréhension de la nature des anneaux de Saturne et lui ouvre un poste à l'Université Paris-Diderot[5].
Vie professionnelle
André Brahic est astrophysicien au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), professeur à l'université de Paris VII à partir de 1978 et directeur du laboratoire «Gamma-gravitation» rattaché à l'UFR de physique. Il travaille notamment avec Evry Schatzman et Michel Hénon, en particulier sur les supernovae, la théorie du chaos, la dynamique des galaxies, les anneaux planétaires et la formation du Système solaire dont il est l'un des plus grands experts mondiaux.
Anneaux de Neptune photographiés par Voyager 2.
C'est aussi un spécialiste de l'exploration du Système solaire par les sondes spatiales, dont il suit toute l'histoire pendant de nombreuses années. Il s'intéresse notamment aux anneaux des planètes géantes et élabore l'un des principaux modèles concernant les anneaux de Saturne. En , il découvre, en compagnie notamment de William Hubbard, les anneaux et les arcs de Neptune, cinq ans avant leur confirmation photographique par la sonde Voyager 2.
Les anneaux de Neptune sont au nombre de cinq principaux dont les noms sont, du centre vers l'extérieur, Galle, Le Verrier, Lassell, Arago et Adams.
Le dernier anneau, Adams, se décompose en quatre arcs. Seuls trois arcs sont découverts au départ et ils sont nommés «Liberté», «Égalité» et «Fraternité» par André Brahic d'après la devise nationale française[6].
Plus tard, un quatrième arc est découvert par une de ses collaboratrices et ancienne étudiante, Cécile Ferrari. Elle le baptise «Courage»[7], mot commençant par un C comme «Cécile»[8]. Ainsi, un moyen mnémotechnique de se souvenir de ces noms est de retenir le mot «CLEF» désignant la clef de musique en anglais ou la clef de serrure en français.
À partir de 1991, André Brahic fait partie de l'équipe d'imagerie de la sonde spatiale Cassini, lancée le , qui arrive aux alentours de Saturne le . La mission, initialement prévue pour une durée de quatre ans, est prolongée jusqu'en 2017, compte tenu de la complexité du monde de Saturne et de l'extraordinaire richesse des premières observations. André Brahic devait ainsi être membre de la communauté Cassini jusqu'en 2021.
En 2014, il est candidat à la succession de François Jacob à l'Académie française, mais cette dernière lui préfère Marc Lambron.
Vie privée
André Brahic est le compagnon de l'astrophysicienne Isabelle Grenier[4],[9].
Mort
André Brahic meurt le dans le 13earrondissement de Paris[2] des suites d'un cancer[10],[11],[12].
Récompenses et distinctions
En 1990, l'astéroïde (3488) Brahic est baptisé en son honneur. André Brahic reçoit la médaille Carl-Sagan 2001 aux États-Unis ainsi que le prix Jean-Perrin 2006 de vulgarisation scientifique. Ce dernier, remis par la Société française de physique, est destiné à récompenser un effort particulièrement réussi de vulgarisation de la science.
Le , il est nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de «astrophysicien; 47 ans de services»[1].
Publications
André Brahic et Pierre Debray-Ritzen, Conversations dans l'univers, Paris, Albin Michel, (réimpr.2013), 282p. (ISBN978-2-226-02527-2).
André Brahic, Les Comètes, Paris, Presses universitaires de France (PUF), coll.«Que sais-je?» (no1236), , 127p. (ISBN2-13-044526-8, BNF35582164).
André Brahic, Enfants du Soleil: histoire de nos origines, Paris, Odile Jacob, , 366 + XVI (ISBN978-2-311-00967-5, BNF36978680).
André Brahic, Planètes et satellites: cinq leçons d'astronomie, Paris, Vuibert, coll.«Sciences de la terre et de l'univers», , 359 + VIII + XXXII + VIII (ISBN2-7117-5287-9, BNF37720299).
André Brahic et Isabelle Grenier, Lumières d'étoiles: les couleurs de l'invisible, Paris, Odile Jacob, , 280p. (ISBN978-2-7381-1343-6 et 2-7381-1343-5, BNF41208355, lire en ligne).
André Brahic, De feu et de glace: ardentes géantes, Paris, Odile Jacob, , 395p. (ISBN978-2-7381-2330-5 et 2-7381-2330-9, BNF42352253).
André Brahic, La science, une ambition pour la France, Paris, Odile Jacob, , 158p. (ISBN978-2-7381-2816-4 et 2-7381-2816-5, BNF42708822).
Michel Hoffert, André Schaaf, Marc Tardy, Armelle Baldeyrou-Bailly, Gilles Merzeraud, André Brahic, René Maury et Jean-Yves Daniel (dir.), Sciences de la Terre et de l'univers (manuel pour étudiants en géologie et en sciences de l'univers), Paris, Vuibert, , 832p. (ISBN978-2-7117-5280-5 et 2-7117-5280-1).
André Brahic et Bradford Smith, Terres d'ailleurs: à la recherche de la vie dans l'univers, Paris, Odile Jacob, , IX + 433 (ISBN978-2-7381-3152-2, BNF43904232).
Éditeur, préfacier
(en) André Brahic (dir.) et al., Anneaux des planètes, Toulouse, Cépaduès, coll.«Cnes», , 770p. (ISBN2-85428-100-4).
Nicolas Biver, Athéna Coustenis, Jean-Christophe Dalouzy et Philippe Morel (dir.) (préf.André Brahic), Au plus près de Saturne, Paris, Société astronomique de France-Vuibert, , XXXII + 304 (ISBN2-7117-5362-X, BNF40080771).
Pierre Barthélémy, «André Brahic, pour l'amour du ciel», Le Monde, (lire en ligne).
«Espace: André Brahic éclaire les étoiles», Le Télégramme, (lire en ligne).
Élisabeth Lévy, «La tête dans les étoiles», Le Point, 26 juin 2008, modifié le (lire en ligne).
Mathieu Vidard, «La Science, une ambition pour la France», La Tête au carré, France Inter, (lire en ligne).
Aurélie Luneau, «André Brahic, superstar!», Grands portraits de scientifiques, France Culture, (lire en ligne).
«Mort d'André Brahic, découvreur des anneaux de Neptune», Dépêches > société, France Inter, (lire en ligne).
«L'astronome André Brahic a rejoint les étoiles…», Actualités, Astropléiades, (lire en ligne).
Pierre Barthélémy, «Découvreur des anneaux de Neptune, André Brahic est mort», Passeur de sciences - Le Monde, (lire en ligne).
Azar Khalatbari, «Spécialiste de Neptune et Saturne, l'astrophysicien André Brahic est mort», Sciences et Avenir, (lire en ligne).
Jean-Luc Dauvergne, «André Brahic est mort», Ciel et Espace, (lire en ligne).
«André Brahic, une étoile est morte», Libération, (lire en ligne).
Patrick Baradeau et Gilles Dawidowicz, «André Brahic nous a quittés», L'Astronomie, (lire en ligne).
«Le découvreur des anneaux de Neptune André Brahic est mort», Francetvinfo, (lire en ligne).
«Décès d'André Brahic, infatigable passeur de science», Le Temps, (lire en ligne).
«L'astrophysicien "amoureux de la connaissance "André Brahic est mort», France Info, (lire en ligne).
Soline Roy, «André Brahic, l'astrophysicien qui faisait danser Neptune», Le Figaro, (lire en ligne).
«L'astrophysicien André Brahic n'est plus», Bluewin, (lire en ligne).
«Il avait découvert les anneaux de Neptune», Le Dauphiné libéré, (lire en ligne).
«Mort d’André Brahic, découvreur des anneaux de Neptune et grand passeur de sciences», Paris Normandie, (lire en ligne).
«Mort du "fantastique" astrophysicien français, André Brahic», Europe 1, (lire en ligne).
Pierrick Labbe, «Le célèbre astrophysicien français André Brahic est décédé», Be Geek, (lire en ligne).
Frédéric Lewino, «André Brahic: l'astronome qui savait parler à l'oreille des Terriens», Le Point, (lire en ligne).
Soline Roy, «L'Élysée se trompe de planète dans son hommage à André Brahic», Le Figaro, (lire en ligne).
«Hommage à l'astrophysicien André Brahic: l'Elysée se trompe de planète», Le Dauphiné libéré, (lire en ligne).
«Mort de l'astrophysicien André Brahic: l'Élysée dans la lune», Le Point, (lire en ligne).
Etienne Baldit, «L'Élysée se trompe de planète pour saluer la mémoire d'André Brahic, découvreur des anneaux de Neptune», Le Lab politique, Europe 1, (lire en ligne).
Vidéographie
[vidéo] Olivier Galzi, «Interview d'André Brahic», Journal de 13 heures, France 2, (lire en ligne).
Émissions radio
Mathieu Vidard, «On va se poser sur la comète!», La Tête au carré, France Inter, (lire en ligne)
Durée: 54min45s
.
Mathieu Vidard, «Les planètes géantes», La Tête au carré, France Inter, (lire en ligne)
Durée: 53min47s
.
Mathieu Vidard, «Hommage à André Brahic», La Tête au carré, France Inter, (lire en ligne)
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