Augustin Hyacinthe Danyzy[1] (né le à Avignon et mort le à Montpellier) est un professeur de mathématiques et d'hydrographie[2] surtout connu pour ses recherches sur les modes de ruine des voûtes en pierre (voir plus bas). Ces recherches ont montré la validité de la théorie de Pierre Couplet de Tartereaux exposée dans deux mémoires de l'Académie royale des sciences en 1729 et 1731 sur le mode de renversement des voutes.
Augustin Danyzy
Expériences sur la poussée et la ruine des voutes réalisées pour l'Académie de Montpellier (planche de la Stéréotomie de Frézier, 1739).
Danyzy est un élève du mathématicien Jean de Clapiès (1670–1740). Il est membre de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier[3]. Avec François de Plantade et Clapiès, il est chargé en 1728 de faire la description géographique de la province de Languedoc[4].
Danyzy effectue de nombreuses observations astronomiques et devient titulaire de la chaire de mathématiques et d'hydrographie lors de son rattachement à la société en 1764. Il contribue à la réalisation des cartes des diocèses suivants, tous dans le Languedoc: Alais, Lodève, Mende, Montpellier et Nîmes. En 1772, accompagné de son fils Jean-Hippolyte, il se rend en Aragon pour étudier un système d'arrosage à établir dans les plaines[5].
Jean-Hippolyte succède en 1783 à la chaire de mathématiques et d'hydrologie à Pierre Cusson, médecin et botaniste, lui-même successeur de son père[5].
Contribution
Ce que l'histoire retient surtout de Danyzy, c'est sa contribution à la théorie des voûtes, utilisée notamment dans la construction des ponts en maçonnerie.
Il réalise plusieurs expériences visant à caractériser la résistance des voutes en considérant leur mode de ruine; pour cela, il effectue des expériences sur des voutes formées de petits voussoirs en plâtre. C'est Amédée François Frézier qui, en 1739, fait connaître le résultat de ce travail, l'une des principales sources[6] de la théorie des voûtes de Charles-Augustin Coulomb[7]; le mémoire de Danyzy ne sera publié qu'en 1778.
« Danyzy » est une des nombreuses façons d'écrire son nom.
DrLouis Dulieu, «Le mouvement scientifique montpelliérain au XVIIIesiècle», Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, vol.11, nos11-3, , p.227–249 (lire en ligne).
(en) Jacques Heyman, Coulomb's memoir on statics: An essay in the history of civil engineering, Londres, Imperial College Press, , 211p. (ISBN978-1-86094-057-6, lire en ligne), «The thrust of arches», p.175. Heyman mentionne que la théorie sera redécouverte par Gabriel Lamé et Émile Clapeyron en 1823.
(en) Stephen Timoshenko, History of strength of materials, McGraw-Hill Book Co., , «Strength of materials in the eighteenth century», p.65.
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