Georges Le Cadet, né à Lyon le 1er février 1864, mort à Lyon le , est un astronome français, directeur de l'observatoire central de l'Indochine de 1907 à 1925.
Naissance |
Lyon (France) |
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Décès |
(à 69 ans) Lyon (France) |
Nationalité |
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Domaines | astronome |
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Institutions | Observatoire de Lyon |
Renommé pour | Observatoire central de l'Indochine |
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Georges Le Cadet, fils de Pierre Dit le Cadet, domestique, et de Claudine Marie Brun, femme de chambre, fréquente l’école de la Martinière où il a pour condisciples Auguste et Louis Lumière[1]. À quinze ans, il est présenté au directeur de l'observatoire de Lyon, Charles André, qui l’embauche comme observateur auxiliaire météorologiste dans cet observatoire naissant[1]. Le Cadet poursuit néanmoins ses études, d’abord à l’École des Beaux-Arts de Lyon, puis passe le baccalauréat, et enchaîne à la faculté des sciences deux licences ès sciences de mathématiques et physique[2].
Il est nommé assistant à l’observatoire de Lyon le 1er janvier 1895[1]. En 1892, il commença à s'intéresser à l'électricité atmosphérique, pratiquant notamment des ascensions en ballon ; au cours de l’une d’elles, effectuée avec son directeur Charles André et l'aéronaute Jean-Claude Pompeïen-Piraud, ils faillirent s’écraser au sol, ce qui ne l’empêcha pas de continuer jusqu’en 1897[1]. En 1898, il soutint à Lyon une thèse d'état sur l'Étude du champ électrique de l'atmosphère[1].
En 1900, il fut nommé astronome adjoint pour remplacer François Gonnessiat, parti comme directeur de l’observatoire de Quito[1]. Si ses premières recherches portent sur la rédaction d'un catalogue d'étoile, sur les mesures d’occultation par la Lune de 350 étoiles et sur les satellites naturels de Jupiter, la plus grande partie de sa carrière est consacrée à l'étude de l'électricité atmosphérique[1]. Lors de l'éclipse du , il accompagna Charles André à Roquetas en Espagne pour étudier le champ électrique et l'ionisation de l'atmosphère pendant l'éclipse[3],[1]. Grand sportif, Le Cadet travaille également à l'observatoire éphémère créé par Jules Janssen sur le mont Blanc[1].
Il est élu membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon le [1].
En 1905, il est nommé météorologiste titulaire à l'observatoire de Phu-Lien en Indochine. Il en devient directeur en 1906 et est promu directeur de l'Observatoire central de l'Indochine[4], fondé en 1901 par Louis Froc, le [1]. Station météorologique avant tout, l'observatoire n'était équipé que d'une modeste lunette équatoriale de 12 centimètres d'ouverture. Il publie en 1911 les « Résultats des observations météorologiques faites à l'Observatoire central de l'Indochine » et, en 1917, « Régime pluviométrique de l’Indochine » basé sur l’observation de 99 stations. Il occupe cette fonction jusqu'à sa retraite en 1925. Il retourne ensuite à Lyon où il meurt le 12 mars 1933.
Georges Le Cadet se mari le à Lyon avec Reine Bedetti, fille d’un violoncelliste lyonnais, Pio Bedetti ; ses deux témoins sont Charles André et Auguste Lumière.