Open University University College de Londres Université de Southampton Université de Bath
Religion
Quaker
Membre de
Union astronomique internationale () Royal Society () Académie américaine des sciences () Union américaine d'astronomie () Académie américaine des arts et des sciences () Royal Astronomical Society Société américaine de philosophie
Médaille Albert A. Michelson () Prix en mémoire de Robert Oppenheimer (en) () Prix Beatrice M. Tinsley () Médaille Herschel () Karl G. Jansky Lectureship () Docteur honoris causa de l'université du Sussex () Docteur honoris causa de l'université de Leeds () Prix Magellan () Membre de la Royal Society of Edinburgh () Docteur honoris causa de l'université de Durham () Docteure honoris causa de l'université Harvard () Dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique () Prix Michael-Faraday () Prix Sven Berggren (d) () 100 Women () Docteure honoris causa de l'université McGill () Médaille royale () Gold medal of the Spanish National Research Council () Docteur honoris causa de l'université de l'Alberta () Docteur honoris causa de l'université de Valence () Special Breakthrough Prize in Fundamental Physics (d) () Grande médaille de l'Académie des sciences () Docteur honoris causa de l'université Willamette () Honorary Fellow of the Learned Society of Wales (d) () Esther Hoffman Beller Lectureship () Médaille Copley () Médaille Karl-Schwarzschild () Fellow of the Institute of Physics
Elle est connue pour sa découverte du premier pulsar, pour laquelle c'est son directeur de thèse Antony Hewish qui obtient le prix Nobel, ce qui déclenche une très vive controverse[2],[3],[4].
Biographie
Enfance et vie familiale
Susan Jocelyn Bell est née à Belfast en Irlande du Nord le . Elle est l’aînée d’une fratrie de quatre composée d'un garçon et de trois filles[5]. Son père, George Philip Bell, est architecte et aide à concevoir le planétarium d’Armagh(en)[6]. Elle grandit dans une famille aisée, qu’elle qualifie comme appartenant à la «gentry[5]»; ainsi plusieurs personnels de maison aident sa mère, Margaret Allison Bell, née Kennedy, à tenir la maison. Elle s'intéresse très jeune à l’astronomie[7]; elle accompagne son père à l’observatoire d’Armagh et y rencontre le personnel de l’observatoire qui nourrit sa curiosité. Elle vit à Lurgan et étudie au Lurgan College(en) entre 1948 et 1956[8].
À onze ans, elle échoue à l’examen 11+, utilisé pour orienter les enfants vers des études générales ou professionnelles[5]. Entre 1956 et 1961, ses parents l’envoient à la Mount School(en) de York, un pensionnat de filles de la Société religieuse des Amis[9],[10]. Là-bas, elle est marquée par un professeur à qui elle attribue une grande partie de sa vocation pour la physique[11].
En 1968, elle épouse Martin Burnell, un fonctionnaire[7], dont elle divorce en 1993[12],[7] après avoir eu un fils, Gavin Burnell. Ayant des difficultés pour trouver des garderies, elle travaille à temps partiel pour élever son fils[5]. Ce dernier est devenu physicien de la matière condensée[5],[13].
Carrière
Graphique sur lequel Jocelyn Bell Burnell a reconnu pour la première fois la présence d’un pulsar, exposé à la bibliothèque de l’université de Cambridge.
Jocelyn Bell est Bachelor of Science de l'université de Glasgow en 1965 puis obtient son Ph.D. à l'université de Cambridge en 1969. À Cambridge, elle travaille avec Antony Hewish et quelques autres à la fabrication d’un radiotélescope destiné à l’étude des quasars, récemment découverts à l’époque, en utilisant la scintillation interplanétaire qui permet de distinguer les sources compactes de celles plus étendues. En 1967, examinant les enregistrements du radio-télescope, Bell remarque un signal différent des signaux radioastronomiques connus, dont la position, sur la sphère céleste, semble constante et dont les pulsations, environ une par seconde, sont régulières. Temporairement baptisée «Little Green Men 1» («Petits Hommes verts no1»), la source est par la suite identifiée comme étant une étoile à neutrons.
Elle met en évidence ainsi le premier pulsar, découverte pour laquelle son directeur de thèse Antony Hewish obtient le prix Nobel en 1974, ce qui déclenche une très vive controverse[14] initiée par Fred Hoyle et relayée par d’autres confrères, scandalisés de voir ce prix prestigieux remis à un directeur de thèse, au lieu d’être remis à la personne ayant fait la découverte au motif qu’elle était simplement étudiante ou parce que c’était une femme. Elle-même écrira en 1979 qu’elle estime normal qu’un prix Nobel soit accordé au directeur de thèse et non à son étudiant[15].
Après avoir obtenu son doctorat, Jocelyn Bell travaille à l'université de Southampton, à l'University College de Londres et à l'observatoire royal d'Édimbourg, avant de devenir pendant dix ans professeur de physique pour l’Université ouverte (Open University, institution anglaise donnant des cours à distance); elle est ensuite professeur occasionnel[Quoi ?] à l’université de Princeton. Bell fut doyenne de science à l'université de Bath entre 2001 et 2004 et présidente de la Royal Astronomical Society entre 2002 et 2004 et professeur occasionnel[Quoi ?] à l'université d'Oxford.
Distinctions
Bien que n'ayant pas partagé le prix Nobel de physique remis en 1974 à Antony Hewish pour leur découverte, elle fut honorée par un certain nombre d'autres organisations.
Prix
1973: Médaille Albert A. Michelson(de) du Franklin Institute[16]
1978: Prix en mémoire de Robert Oppenheimer(en)[17]
1986: Prix Beatrice M. Tinsley de l'Union américaine d'astronomie[18]
1989: Médaille Herschel de la Royal Astronomical Society[19]
2000: Prix Magellan(en) de la Société américaine de philosophie[20]
2010: Prix Michael Faraday de la Royal Society[21]
2015: Médaille d'or espagnol(es) du Conseil supérieur de la recherche scientifique
2018: Grande médaille de l'Académie des sciences[23].
2018: Prix de physique fondamentale, d'une valeur de 3 millions de dollars[24]. Elle lègue cet argent à l'Institut de physique de l'Université d'Oxford pour que soit créée une bourse en son nom pour aider les étudiants de catégories sous-représentées en physique. Selon elle, «l'histoire du pulsar est en partie arrivée parce que j'étais une minorité et une étudiante. Augmenter la diversité dans la physique ne peut amener que de bonnes choses»[25].
Sociétés savantes
2002: Présidente de la Royal Astronomical Society[26]
Ordre de l'Empire britannique à titre civil Elle est faite Dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique (DBE) le . Elle était Commandeur depuis 1999.
Jocelyn Bell Burnell a été l’objet de la première partie de la série en trois parties Beautiful Minds de BBC Four, réalisée par Jacqui Farnham, dans laquelle sa carrière et ses contributions à l’astronomie sont exposées[44]. En 2015, elle a reçu en Angleterre le prix Women of the Year Prudential Award dans la catégorie Lifetime Achievement[45]. À cette occasion, elle dira: «On peut actuellement s’en tirer extrêmement bien sans avoir obtenu de prix Nobel, et j’ai eu de nombreux autres prix, et tellement de récompenses et d’honneur que, en réalité, je pense que je me suis bien plus amusée que si j’avais eu le prix Nobel. C’est un feu de paille en quelque sorte: vous l’avez, vous êtes heureux le temps d’une semaine , et tout est terminé, plus personne ne vous remet quoi que ce soit après, parce qu’il y a le sentiment que rien ne peut être au même niveau»[46].
Documentaire en deux parties "Einstein-hawking, l'univers dévoilé. Jocelyn Bell Burnell explique la genèse de sa découverte des Pulsars dans la toute fin de la première partie de ce documentaire. Réalisation: Michael Lachmann. Pays: Royaume-Uni. Année: 2019. Diffusion sur la chaine franco-allemande Arte le 6 août 2022.
Société des Amis
Depuis ses études dans une école quaker, Jocelyn Bell est active dans la Société des Amis. Elle est secrétaire (clerk) de l’Assemblée britannique de 1995 à 1997 et secrétaire (clerk) du comité exécutif du Friends World Committee for Consultation en 2008-2012. Elle témoigne de son itinéraire religieux et de ses croyances dans un entretien avec Joan Bakewell en 2006[47].
Notes et références
(en) Sharon Bertsch McGrayne, Nobel Prize Women in Science, Joseph Henry Press(en), (lire en ligne), p.358.
(en-US) «Female physicist “snubbed” for Nobel Prize recognized as “Woman of the Year”», Women in the World(en), (lire en ligne, consulté le ).
«Jocelyn Bell, passion pulsars», France Culture, (lire en ligne, consulté le ).
(en) Sarah Tesh et Jess Wade, «Look happy dear, you've just made a discovery», Physics World(en), vol.30, no9, , p.31-33 (ISSN0953-8585, DOI10.1088/2058-7058/30/9/35).
(en) «Dr Gavin Burnell», sur stoner.leeds.ac.uk, University of Leeds - Condensed Matter Physics Group.
Sur cette controverse:
— Le dernier chapitre du livre L'astronomie au féminin, de l'astrophysicienne belge Yaël Nazé, est consacré à la découverte de Jocelyn Bell et de la controverse qui s'ensuivit. Un résumé de cet ouvrage peut être trouvé sur J.-P. Maratray, «Astronomie au féminin», sur astrosurf.com
«Une petite guerre des étoiles», Le Devoir, (lire en ligne)— Une interview de Jocelyn Bell en 2007 où elle relate son sentiment mitigé 33 ans plus tard.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии