Wilhelm Foerster poursuit ses études au lycée Sainte-Marie-Madeleine de Breslau. À partir de 1850, il intègre l’Université de Berlin, où il rencontre Encke (1791-1865). De 1852 à 1854, il est l'élève d’Argelander (1799-1875) à l'université de Bonn[2].
En 1855, Foerster entre à l’observatoire de Berlin en tant que deuxième assistant. Le , il découvre l'astéroïde (62) Érato avec Otto Lesser. En 1863, il est promu premier assistant et devient professeur d’astronomie à l’Université de Berlin où il va enseigner durant soixante années[2]. En 1865, il est nommé directeur de l'observatoire de Berlin, à la suite du décès d'Encke[1],[2]. Il occupera ce poste jusqu'en 1904[2].
En 1865, Foerster est cofondateur de l’observatoire astrophysique de Potsdam. Il est directeur de l’Institut impérial des poids et mesures (Kaiserliche Normal Eichungskommission), membre du bureau international des poids et mesures[3] et du bureau central de géographie prussien (Zentraldirektorium des Vermessungswesens)[2].
Durant les années 1880, convaincu de la présence de l'état pour développer les études technologiques de précision, Foerster assure le contact avec le théoricien militaire, Helmuth von Moltke (1848-1916), dans la création du Physikalisch-Technische Reichsanstalt réalisé par l'industriel Werner von Siemens[2],[4].
En 1888, Foerster fonde le journal de vulgarisation d’astronomie «Urania(de)»[2]. En 1891, il crée la société «Vereinigung von Freunden der Astronomie und Kosmischen Physik (Association des amis de l'astronomie et de la physique cosmique)», qui comportera plusieurs centaines de membres[2],[5].
Membre depuis 1892 de la «Deutschen Gesellschaft für ethische Kultur (Société allemande pour une culture éthique)» et de la «Deutsche Friedensgesellschaft (Société allemande de la paix)», Foerster s’inscrit dans l’opposition aux courants nationalistes[6],[7].
Il est élu membre associé à l'Académie Royale de Belgique pour la classe des Sciences, le et radié le [1], en conséquence de la conférence de la paix de Paris mettant fin à la Première Guerre mondiale. En 1901, il participe au comité qui crée la délégation pour l'adoption d'une langue auxiliaire internationale.
En , il est élu correspondant pour l’étranger au Bureau des longitudes, en remplacement de l’amiral Francisco Calheiros da Graça (1849-1906)[8],[9],[10].
En , au début de la Première Guerre mondiale, il est signataire du manifeste des 93[11]; il signe aussi l'appel aux européens initié par Georg Friedrich Nicolai.
Son fils Friedrich Wilhelm Foerster est un philosophe et un militant pacifiste.
Hommages
Le , l'actuel observatoire Wilhelm Foerster(de) est fondé à Berlin[12].
Découvert le à Siding Spring par Claes-Ingvar Lagerkvist, l'astéroïde (6771) Foerster est nommé en son honneur.
Bibliographie
Peter Aufgebauer(de): Wilhelm Foersters (1832–1921) chronologisches Werk. In: Die Sterne. 50, 1974, (ISSN0039-1255), S. 51–59.
Johannes Graf: Wilhelm Foerster, Vater der Zeitverteilung im Deutschen Kaiserreich. In: PTB-Mitteilungen. 119. Jahrgang, Heft 3/2009 (Online; PDF; 3,6MB), S. 209–215
Mathias Iven(de) (Hrsg.): 3x Foerster. Beiträge zu Leben und Werk von Wilhelm Foerster, Friedrich Wilhelm Foerster und Karl Foerster. Schibri-Verlag Milow 1995 (ISBN3-928878-29-8).
Bureau international des poids et mesures, Documents diplomatiques de la conférence du mètre: 1er séance du sous la présidence du duc Decazes, Paris, Imprimerie nationale, , 135p., 21 cm (lire en ligne[PDF]), p.25.
Girolamo Ramunni (1945-2019), Les lieux des erreurs scientifiques, Paris, Éditions du Cavalier bleu, , 208p., 21 cm (ISBN2846705283 et 978-2-84670-445-8, OCLC828229743, SUDOC165513772, présentation en ligne, lire en ligne), p.78
Paul Stroobant, Jules Delvosal (1876-1960), Hector Philippot (1872-1925), Eugène Delporte et Émile Merlin(en), Observatoire royal de Belgique, Les observatoires astronomiques et les astronomes, Bruxelles, Hayez imp., , 316p., in-8° (OCLC6829454, BNF31414738, SUDOC023699868, présentation en ligne, lire en ligne), p.270.
Jacques Dumas, Association de la paix par le droit, Almanach de la paix: Coup d’œil général sur le Mouvement Pacifiste, Paris, Plon, Nourrit et Cie, , 72p., in-8° (BNF32687258, lire en ligne), p.45.
Théodore Ruyssen et Paul-Boncour (dir.), «Un livre héroïque», Floréal, Paris, Aristide Quillet Éditeur, l'hebdomadaire illustré du monde du travail, , p.29 / 48 (ISSN2024-4878, BNF32776014, lire en ligne, consulté le ).
«Débats parlementaires. Sénat: compte rendu in-extenso», Journal officiel de la République française, Paris, Imprimerie nationale, , p.317 / 322 (ISSN0373-0425, BNF34363182, lire en ligne, consulté le ).
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