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Jean Sylvain Bailly né le à Paris et mort dans la même ville le est un mathématicien, astronome, écrivain et homme politique français.

Jean Sylvain Bailly

Jean-Laurent Mosnier, Portrait de Jean-Sylvain Bailly (1736-1793), savant et homme politique ; maire de Paris de 1789 à 1791 (1789),
Paris, musée Carnavalet.
Fonctions
Maire de Paris

(2 ans, 4 mois et 3 jours)
Prédécesseur Poste créé
Successeur Jérôme Pétion de Villeneuve
Président de l'Assemblée nationale

(16 jours)
Monarque Louis XVI
Prédécesseur Poste créé
Successeur Jean-Georges
Lefranc de Pompignan
Député aux États généraux

(1 mois et 11 jours)
Circonscription Paris
Monarque Louis XVI
Groupe politique Tiers état
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris (France)
Date de décès (à 57 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Nature du décès Guillotiné
Nationalité Française
Profession Astronome
Homme politique
Religion Déiste puis athée

Il a été le premier maire de Paris lors de la Révolution Française.


Biographie



Famille


Ses parents sont Jacques II Bailly et Cécile Guichon. Jean-Sylvain Bailly est le petit-fils de Nicolas Bailly, peintre du roi et garde des tableaux de la couronne, qui le destinait à la peinture. Le père de Jean Sylvain Bailly est aussi un peintre. Jean Sylvain Bailly préfère par-dessus tout l'astronomie.


Membre des académies


Jean Sylvain Bailly travaille d’abord pour le théâtre, mais lié à Lacaille, il s’intéresse très tôt à l’astronomie et fait construire un observatoire sur le toit du Louvre, à Paris. Il est proche des philosophes. Il a rédigé plusieurs ouvrages dont une Histoire de l'astronomie ancienne, depuis son origine jusqu'à l'établissement de l'École d'Alexandrie[1] et une Histoire de l'astronomie moderne depuis la fondation de l'école d'Alexandrie jusqu'à l'époque de 1730[2].

Ses observations astronomiques lui valent son élection à l’Académie des sciences en 1763.

Son Histoire de l’Astronomie, œuvre littéraire autant que scientifique, lui ouvre les portes de l’Académie française: il est battu en 1781, malgré le soutien de La Harpe[3], il est élu en 1783, grâce à la persévérance de son ami Buffon.

Franc-maçon, il est un des membres les plus actifs de la loge Les Neuf Sœurs de Paris[4].

Pendant la Révolution, il aide Alexandre Lenoir à sauvegarder le patrimoine français[réf. nécessaire].

René de Saint-Marceaux, Monument à Jean Sylvain Bailly (1883), Versailles, salle du Jeu de paume.
René de Saint-Marceaux, Monument à Jean Sylvain Bailly (1883), Versailles, salle du Jeu de paume.

Révolution française


Membre aussi de la Société des amis de la constitution, Jean Sylvain Bailly est rédacteur avec Camus, Le Chapelier et Guillotin, du Cahier de doléances du Tiers état de Paris qui demande la démolition de La Bastille, puis il est élu le , 1er député du Tiers état de Paris aux États généraux. Le suivant, il est élu président du tiers état et, le , président de l’Assemblée nationale (fonction qu'il occupera jusqu'au de cette année).

Le , lors du serment du Jeu de paume, il est le premier à prêter serment et, trois jours plus tard, lors de la séance où Louis XVI exige la dispersion de l’Assemblée, il refuse d’obtempérer et s'autoproclame président de l'Assemblée nationale.

Jean Sylvain Bailly lors du serment du Jeu de paume à Versailles le 20 juin 1789, lithographie.
Jean Sylvain Bailly lors du serment du Jeu de paume à Versailles le , lithographie.

Maire de Paris


Le lendemain de l'assassinat de Jacques de Flesselles, il est désigné maire de Paris le par l'acclamation d'une assemblée hétéroclite d'électeurs des 60 districts et de quelques députés de l'Assemblée nationale[5]. C'est à ce titre qu'il remet la cocarde tricolore au roi, lors de la visite que celui-ci rend à l'hôtel de ville, le .

Dans sa fonction de maire, il est le chef de la première Commune de Paris, et se trouve attaqué par Camille Desmoulins et Jean-Paul Marat, pour être trop conservateur. Il demeure à cette époque dans un hôtel particulier au 8–12, rue Neuve des Capucines, mis à la disposition par la commune.


Fusillade du Champ-de-Mars


Article détaillé : Fusillade du Champ-de-Mars.

Après l’évasion manquée des 20 et 21 juin 1791 de la famille royale, Bailly veut contenir l’agitation républicaine qui vise à obtenir la déchéance du roi et, à la demande de l’Assemblée, proclame la loi martiale. Le , la Garde nationale qu'il mène tire sur les pétitionnaires qui se tiennent sur le Champ-de-Mars. Sa popularité, restée jusque-là à peu près intacte, tombe au plus bas. Le , il démissionne de toutes ses fonctions politiques, et se retire à Nancy.


Condamnation


Bailly conduit à l'échafaud. Illustration de Tony Johannot publiée dans l’Histoire de la Révolution française d'Adolphe Thiers, Furne, 1836.
Bailly conduit à l'échafaud. Illustration de Tony Johannot publiée dans l’Histoire de la Révolution française d'Adolphe Thiers, Furne, 1836.

Il est mis en état d’arrestation en , alors qu’il se trouve à Melun, et placé en détention. Appelé à témoigner lors du procès de Marie-Antoinette, il refuse de le faire à charge et dépose en sa faveur, ce qui le conduit implicitement à sa perte.

Son procès est expédié par le Tribunal révolutionnaire du 9 au , et la sentence exécutée le lendemain, après que la guillotine a été symboliquement transportée par les révolutionnaires de l’esplanade du Champ-de-Mars  à l’endroit même où les troupes de la Constituante avaient tiré sur les sans-culottes le  , et installée à l'extrémité gauche du champ de la Fédération, dans le fossé même qui entourait l'enceinte, car les révolutionnaires ne voulaient pas que le sang de Bailly soit mélangé à celui de leurs émeutiers morts au Champ-de-Mars. Comme les membres du condamné, glacés par la pluie et le froid, sont agités d’un tremblement involontaire, un spectateur lui dit :

« — Tu trembles, Bailly ?
— Oui, répond le vieillard avec calme, mais c'est seulement de froid[6]. »

Une plaque commémorative apposée sur l'immeuble au 2, avenue de La Bourdonnais marque l'emplacement de son exécution.

Son corps repose sous l'église Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, dans laquelle une plaque commémorative a été apposée le .

Les académies étant supprimées, sa place à l'Académie française ne sera donnée à Emmanuel-Joseph Sieyès qu'en 1803 lors de la création de la seconde classe de l’Institut de France.

En son ami, le poète Simon-Pierre Mérard de Saint-Just publie à Londres un Éloge historique de Jean Sylvain Bailly en 25 exemplaires[7].

C'est Arago qui prononce en 1844 son éloge à l’Académie des sciences.


Publications


Garneray et Alix, Portrait de Jean Sylvain Bailly (1795), gravure d'après Jacques-Louis David.
Garneray et Alix, Portrait de Jean Sylvain Bailly (1795), gravure d'après Jacques-Louis David.

Hommages



Notes et références



Notes


  1. « Publicité » au sens premier du terme : action de rendre public ; résultat de cette action.

Références


  1. Jean Sylvain (1736-1793) Auteur du texte Bailly, Histoire de l'astronomie ancienne, depuis son origine jusqu'à l'établissement de l'École d'Alexandrie ; par M. Bailly,… Seconde édition, (lire en ligne).
  2. Jean Sylvain (1736-1793) Auteur du texte Bailly, Histoire de l'astronomie moderne depuis la fondation de l'école d'Alexandrie jusqu'à l'époque de 1730. Tome 2 / , par M. Bailly,…, (lire en ligne).
  3. Victor Melchior Jacques, « Cérutti et le salon de la duchesse de Brancas à Fléville (1778-1784) », Annales de l'Est, 1888, p. 356-357 (en lige sur Gallica).
  4. Louis Amiable et Charles Porset, Une loge maçonnique d'avant 1789, la loge des Neuf Sœurs : étude critique, Paris, Les Éditions Maçonniques de France, , 176-180 p. (lire en ligne).
  5. Jacques de Cock, L'affaire de la mairie de Paris en 1789, Lyon, Fantasques éditions, 1991, p. 30.
  6. Charles-Henri Sanson, La Révolution française vue par son bourreau, Le Cherche-midi, 2007, p. 85–94.
  7. Mérard de Saint-Just Simon-Pierre, Éloge historique de Jean Sylvain Bailly, Londres, S. P. Rinistad-Stumear, , 266 p., p. 1–183.
  8. books.google.com.
  9. gallica.bnf.fr.
  10. gallica.bnf.fr.
  11. gallica.bnf.fr.
  12. gallica.bnf.fr.
  13. Edwy Plenel, La Sauvegarde du peuple - Presse, liberté et démocratie, La Découverte, coll. « Cahiers libres », , 208 p. (ISBN 9782348055843, OCLC 1150824670).

Annexes


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Bibliographie



Articles connexes



Liens externes



На других языках


[de] Jean-Sylvain Bailly

Jean-Sylvain Bailly (* 15. September 1736 in Paris; † 12. November 1793 ebenda) war ein französischer Astronom und erster Bürgermeister von Paris. Er wurde durch die Berechnung der Umlaufbahn des Halleyschen Kometen im Jahre 1759 bekannt. Ferner studierte er die damals vier bekannten Jupitermonde. Während der Französischen Revolution wurde er mit der Guillotine hingerichtet. Er gehörte den Freimaurerlogen „Les Neuf Sœurs“ und „Les Amis Réunis“ an.[1]

[en] Jean Sylvain Bailly

Jean Sylvain Bailly (French pronunciation: ​[ʒɑ̃ silvɛ̃ baji]; 15 September 1736 – 12 November 1793[1]) was a French astronomer, mathematician, freemason,[2][3] and political leader of the early part of the French Revolution. He presided over the Tennis Court Oath, served as the mayor of Paris from 1789 to 1791, and was ultimately guillotined during the Reign of Terror.

[es] Jean Sylvain Bailly

Jean Sylvain Bailly (15 de septiembre de 1736, París – 12 de noviembre de 1793, París) fue un político de la Revolución francesa, científico y académico francés. Fue el primer alcalde de París y el primer presidente de la Asamblea Nacional.
- [fr] Jean Sylvain Bailly

[it] Jean Sylvain Bailly

Jean Sylvain Bailly (/ʒɑ̃ ˈsɪlvən bɑji/; Parigi, 15 settembre 1736 – Parigi, 12 novembre 1793) è stato un astronomo, matematico, politico e letterato francese, primo sindaco di Parigi e primo presidente dell'Assemblea Nazionale di Francia.[1]

[ru] Байи, Жан Сильвен

Жан Сильве́н Байи́ (иначе Бальи́, фр. Jean Sylvain Bailly; 15 сентября 1736, Париж — 12 ноября 1793, там же) — астроном и деятель Великой Французской революции, первый президент Учредительного собрания и мэр Парижа; конституционалист.



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